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L’électrosensibilité

Les pollutions électromagnétiques artificielles existent depuis le 20ème siècle et ont donné naissance à un syndrome que l’on nomme  électrosensibilité ou électrohypersensibilité.

Certaines personnes sont très sensibles aux champs électriques ou magnétiques même de très faibles intensités. On parle alors d’électrosensibilité, d’électrohypersensibilité ou de syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques.

L’électrohypersensibilité (EHS) est une sensibilité physiologique caractérisée par des symptômes dont l’apparition est directement liée à l’exposition aux champs électromagnétiques. Cette sensibilité peut se manifester pour certaines fréquences particulières de champs électromagnétiques ou pour l’ensemble des fréquences.

L’électrosensibilité peut se traduire par une grande variété de symptômes : maux de tête, vertiges, nausées, sensations de chaleur, de brûlures, de picotements, rougeurs de la peau, faiblesse, fatigue, tensions musculaires, douleurs des articulations, bourdonnements d’oreilles, anomalies du rythme cardiaque, problèmes d’équilibre, dépression, difficultés de concentration, troubles du sommeil.

Si une femme s’est vue attribuée pour la première fois en France une allocation adulte handicapé  en 2015 pour électrosensibilité, ce syndrome n’est toujours pas reconnu chez nous.

Selon les sources, 70.000 personnes à 2% de la population en souffriraient, avec des symptômes très divers : maux de tête, fatigue inexpliquée, troubles visuels et de l’audition, troubles du rythme cardiaque, de la mémoire à court terme, etc.

Pour les médecins, il s’agit de  symptômes dits « non-spécifiques », ce qui signifie qu’ils pourraient avoir pour cause toutes sortes de maladies, une somatisation, voire une condition psychiatrique.

En 2005, pourtant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a nommé cette pathologie « hypersensibilité électromagnétique » (HSEM), précisant malgré tout que « la HSEM ne constitue pas un diagnostic médical« .

En France, malgré l’indignation de l’association Robin des toits (pour la sécurité sanitaire des technologies sans fil), les autorités de santé et le CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins) concluent toujours à l’impossibilité de relier ces symptômes à l’exposition à des champs électromagnétiques.